Facebook Twitter Flux RSS
inscription newsletter je m'inscris à la newsletter
ajouter aux favoris j'ajoute le blog à mes favoris

Mode et créativité : un enjeu majeur

No votes yet.
Please wait...
Voting is currently disabled, data maintenance in progress.

J’ai souhaité vous faire partager cette réflexion très intéressante de Jean-Pierre Mocho, Président de la Fédération Française du Prêt-à-Porter Féminin, parue dans FashionDaily : un article très instructif !

 

« Notre profession doit sans cesse faire face aux enjeux de la mondialisation. Pour tirer notre épingle du jeu, nous devons anticiper, favoriser les rencontres et les échanges. Et mettre la créativité au cœur de nos préoccupations.Par Jean-Pierre Mocho, Président de la Fédération Française du Prêt à Porter Féminin.

 

Le coup d’envoi des soldes le 11 janvier dernier marque également le lancement d’une période d’effervescence dans nos professions : pendant que les boutiques se délestent des modèles de la saison automne-hiver qui s’achève, notre capitale présente la plus belle de ses exceptions culturelles, les défilés de haute couture printemps-été. Juste avant, Paris et Milan, ont accueilli les fashion weeks dédiées à la mode masculine de l’année à venir. Sans oublier bien sûr les salons professionnels, qui attirent plusieurs milliers d’acheteurs, stylistes, fabricants et distributeurs, et qui font le marché de demain.

 

Pour autant, cette effervescence augurée autrefois par les soldes a disparu et les chiffres sont là pour nous le rappeler. Depuis plusieurs saisons maintenant, les bilans en nette baisse – excepté sur le net – confirment que les soldes n’ont plus de réel pouvoir d’attraction. Pourquoi ce désintérêt ? On le sait, les nombreuses périodes de promotion et autres opérations spéciales, ajoutées aux fameux soldes « flottants », ont fait perdre leurs repères aux consommateurs : où se situe le juste prix (ou celui qu’il estime comme tel), quand a-t-il le sentiment de faire véritablement une bonne affaire ?

 

Ce questionnement en induit un autre : la mode est-elle devenue soluble dans la fonctionnalité ? Où est passée la notion d’achat-plaisir, qui donne à la mode son alibi ludique face au besoin rationnel de se vêtir ? Et si l’achat-plaisir était indissociable de la créativité, un des fondamentaux de la mode ?

 

La créativité, voilà l’enjeu, l’axe majeur de ces prochaines décennies. Même si cette notion est subjective et abstraite – à partir de quand un produit devient-il attractif ? – c’est pourtant elle qui rend un modèle unique, qui séduit et qui, au final, provoque l’achat. Je suis convaincu que les consommateurs n’attendent que cette étincelle créative et qu’ils savent l’identifier.

Il suffit, pour s’en convaincre, d’observer les succès des différentes expositions du Musée de la Mode et du Textile aux Arts Déco, du Grand et du Petit palais, des Maisons de mode de Lille-Roubaix ou du Musée de la mode de Marseille. De l’autre côté de l’Atlantique, l’incroyable succès de la rétrospective consacrée à Alexander McQueen ou l’inauguration en juin dernier du musée Balenciaga à Getaria par la reine Sofia d’Espagne confirment l’attrait conservé par la mode. De même, plus que jamais, l’élégance à la française, cette French touch si particulière, continue d’être reconnue et enviée.
La mode française reste unique grâce à son histoire (n’oublions pas que c’est à Versailles qu’est née l’idée même du style !), mais également grâce à son dynamisme et à son attractivité.

 

Mais si ce leadership est aujourd’hui incontesté, il doit être sans cesse consolidé, réinventé pour perdurer. Alors, pourquoi ne pas profiter que la mode est « à la mode » pour revenir à nos fondamentaux et replacer la créativité au cœur de nos préoccupations ? Notre choix est celui de la création, germe du désir. Il nous faut avant tout préserver la qualité, le savoir-faire, les compétences, les formations.

Dès lors, de la petite main au façonnier, du coupeur au distributeur, du fabricant de tissu au styliste, ce sont tous les acteurs de l’habillement qui sont aujourd’hui concernés par ces enjeux.
Dans un monde où la notion de marché domine, ces experts doivent sans cesse rester en éveil, absorber de nouvelles informations, répondre à de nouvelles exigences, de nouveaux besoins, se plier à de nouvelles méthodes, de nouveaux rythmes. En un mot, trouver leur place sur l’échiquier d’une mode homogénéisée, uniformisée, mondialisée. Et savoir tirer leur épingle du jeu.

 

Si elles doivent être assimilées par chaque acteur de l’habillement, ces nouvelles règles doivent avant tout présider aux feuilles de route des fédérations professionnelles. À elles, et surtout à la Fédération Française du Prêt à Porter Féminin, de suivre ces révolutions, d’anticiper les changements et, comme tout un chacun, d’évoluer. Durant des décennies, les fédérations ont essentiellement eu un rôle de régulateur social. Prises à leur tour dans la mondialisation, elles doivent désormais se réinventer en permanence. Auprès des entreprises qu’elles accompagnent, mais également auprès des pouvoirs publics, qui ont besoin de débattre avec des représentants des professions.

 

Pour rester un interlocuteur efficace et privilégié, il faut oser se moderniser et assumer de se transformer, favoriser les rencontres, les échanges, ouvrir les discussions entre nos membres. Et quoi de mieux qu’un lieu unique pour tous se rassembler ? Partager, échanger et faciliter… ces mots sont plus que jamais dans l’air du temps et de demain.

D’où le lancement le 12 janvier dernier de la Maison du Prêt à Porter Féminin et des Accessoires. Conçue comme un grand réseau – à la fois espace off et online –, cette Maison veut réunir tous les professionnels de la mode, pour favoriser les synergies et accompagner les acteurs dans leur dynamique commerciale, aussi bien en France qu’à l’international. C’est ainsi que nous ouvrirons ensemble un nouveau cycle de la mode. »

 

Jean-Pierre Mocho

 

Repères

 

Diplômé de l’EDHEC Lille, Jean-Pierre Mocho, fabricant et chef d’entreprise, a réalisé l’ensemble de sa carrière dans l’industrie de l’habillement. Elu en 2000 Président de la Fédération Française du Prêt à Porter Féminin (FFPAPF), il a été reconduit dans son mandat en 2007, puis en 2010.
Jean-Pierre Mocho est également Président de Mod’Spé Paris.

 

Depuis 1929, le rôle de la FFPAPF est de promouvoir les entreprises de mode, de les accompagner, de leur donner les moyens d’accroître leur chiffre d’affaires et leur notoriété, en France ou à l’international.

 

 27/01/2012 – 16h17

 

 



3 Commentaires | Mots-clés : , ,

3 commentaires pour “”

  1. 1Kiran, le 22 février, 2012 à 08:11 a dit:

    Merci pour cet airtcle sur la lingerie sexy, c’est vrai que de plus en plus de nanas en achete et c’est pas moi que ca derange !

    No votes yet.
    Please wait...
    Voting is currently disabled, data maintenance in progress.

  2. 2Totaro, le 10 juillet, 2012 à 17:33 a dit:

    j’adore vos modèles que ce soit en lingerie ou en pret à porter pourtant cette annee je me suis sentie frustrée vous avez limité certains modèles à de plus petite taille….j’en veux comme exemple la petite robe perle noire que vous avez arrete au 44 alors que cette robe aurait parfaitement pu aller en 46 voire 48 allez vous tomber vous auusi dans la dictature de la minceur a tout pris….tout comme certains modèle de lingerie qui n’etaient pas confortable au delà du bonnet b….
    bonne continuation….

    No votes yet.
    Please wait...
    Voting is currently disabled, data maintenance in progress.

  3. 3Catherine, le 11 juillet, 2012 à 08:20 a dit:

    Bonjour,
    Nous essayons de satisfaire au maximum notre clientèle et prenons en compte chacun de vos messages pour nos futures collections ! A bientôt

    No votes yet.
    Please wait...
    Voting is currently disabled, data maintenance in progress.

Laissez un commentaire